Billie Eilish en concert sur la plage, c’est peut-être un détail pour vous…

Les Jeux sont faits ? Pas vraiment… Dimanche 11 août, alors que Paris célébrait jusqu’au bout de la nuit, dans un Stade de France rempli de souvenirs et de médaillés, l’édition 2024, la Californie fêtait déjà celle de 2028 en plein soleil, sur une plage remplie de promesses et de stars. Pour marquer la transmission de la flamme olympique, le comité d’organisation de Los Angeles 2028 avait organisé une sauterie d’une dizaine de minutes avec une kyrielle de célébrités, dont Red Hot Chili Peppers, Snoop Dogg et Billie Eilish, ici épaulée par son frère, Finneas.
Pour l’occasion, volontairement informelle, Billie Eilish, 22 ans, avait opté pour l’évidence, s’habillant chez Ralph Lauren, sponsor officiel de l’équipe olympique américaine. En l’occurrence, ce polo blanc barré de rouge et marine est un grand classique de la marque, inspiré de l’esthétique des tenues portées par les joueurs de polo. A ce titre, le chiffre 3 sur la manche de Billie Eilish n’est pas anodin. De la même façon qu’il porte le numéro 10 en football, le meilleur joueur d’une équipe de polo arbore, en effet, historiquement, le 3.
Pour accompagner ledit polo, Billie Eilish avait enfilé un short cargo d’inspiration militaire (notons que le numéro 5 peint sur le tissu est ici, pour le coup, purement esthétique) et opté pour des chaussettes dépareillées, mais aux motifs similaires. Les deux pièces, respectivement rouge et noire, étaient parcourues de l’enchevêtrement de losanges caractéristiques du motif « argyle », apparu au XVIIe siècle dans les rangs de l’influent clan Campbell, installé dans la ville écossaise d’Argyll. Maintenant que vous savez, vous ne direz plus « motif Burlington », n’est-ce pas ?
A la droite de Billie Eilish, son frère Finneas, 27 ans, lui aussi musicien à succès, s’était également paré de Ralph Lauren. Le blazer croisé à boutons dorés, ici patché du drapeau américain, est un classique absolu de la garde-robe bourgeoise et, donc, de la marque américaine. Son pantalon cargo est, lui aussi, un incontournable, caractérisé par ses deux poches enveloppes à hauteur de cuisses. Elégantes ? Non. Pratiques ? Oui. A l’origine, les deux poches en question permettaient aux soldats de ranger leurs cartes militaires.
Aux pieds, Finneas portait des Nike Air Force 1, mais pas n’importe lesquelles. Le modèle Triple Black occupe chez les amateurs de baskets une place à part, singulière diront les plus diplomates, peu enviables trancheront les autres. A l’inverse des Air Force blanches, très appréciées, les noires peuvent être considérées comme des baskets douteuses, portées par des individus aux activités louches souhaitant que leur paire ne réclame aucun entretien. Pour caractériser un comportement trouble, certains Américains utilisent parfois l’expression « Black Air Force Energy ».
Marc Beaugé (Magazine)
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